Et si on levait les yeux ? Une classe face aux écrans (Public Sénat)
Dans une école du 19ème arrondissement de Paris, Gilles, instituteur depuis 15 ans, constate avec inquiétude l’invasion des écrans dans le quotidien de ses élèves.
Presse & médias
Dans une école du 19ème arrondissement de Paris, Gilles, instituteur depuis 15 ans, constate avec inquiétude l’invasion des écrans dans le quotidien de ses élèves.
Début juin, une dizaine d’ados accros aux réseaux sociaux d’un collège de Sommières, dans le Gard, ont randonné pendant quatre jours sans smartphone à portée de main.
En résumé, le smartphone d’un jeune engage les autres à en posséder un. L’objectif, très ambitieux, du collectif est que, dans quelques années, les enfants sans smartphone au collège ne soient plus marginaux.
Retard de langage, trouble du sommeil, difficulté d’apprentissage ou prise de poids… Trop d’écrans dans notre quotidien peuvent avoir des conséquences importantes sur le développement de nos enfants.
5h45 par jour devant leur smartphone en moyenne, avec un impact avoué sur le sommeil et les études : un sondage mené dans un établissement secondaire genevois par les élèves eux-mêmes fait apparaître une consommation vertigineuse d’écrans chez les 15-20 ans.
L’addiction de toute une génération d’enfants aux écrans est devenue un problème de santé publique. Alertés par les parents, les élus commencent à se saisir du problème, mais font face au cynisme des industriels du secteur.
Adel a 18 ans, et il fait partie des 6% des 15-29 ans qui n’ont pas de smartphone.
Le défi « 10 jours sans écrans » est lancé aujourd’hui dans presque 500 établissements, et entend lutter conter la surexposition des jeunes au numérique.
Zéro écran avant 3 ans, un accès fortement limité entre 3 et 6 ans, pas de smartphone avant 13 ans, et des réseaux sociaux « éthiques » uniquement à partir de 15 ans.
Nous appelons instamment tous les élus de la République et les responsables de l’Éducation Nationale impliqués dans les décisions relatives au numérique à l’école à la cohérence, et leur rappelons leur mission de protection de nos enfants et adolescents.